A la fin du XIXème siècle, sur l’île de Java, un soldat hollandais, devenu frère des écoles chrétiennes, entend dans les fourrés, comme le râle d’un mourant. Il écoute, puis approche de l’endroit d’où lui semble venir les plaintes. Il aperçoit en effet un compagnon d’armes, blessé à mort par une flèche qu’un javanais lui avait lancé en pleine poitrine.

• Un prêtre ! un prêtre ! » murmure le soldat.
• Mais mon ami, peut-être en passera-t-il un dans dix ans ! Il en vient si rarement dans ces parages !
• Un prêtre ! un prêtre ! je veux un prêtre ! je ne veux pas mourir sans prêtre !
• Mais il est impossible d’en trouver un dans ce pays !…
• Je ne mourrai pas sans prêtre !… je suis un enfant de Marie ! Je lui ai demandé de ne pas mourir sans prêtre !…

Il parlait encore quand un étranger s’approche.

• Mon pauvre ami, lui dit l’inconnu, vous allez mourir !
• Oh non. Il me faut un prêtre. Je suis un enfant de Marie. Je ne veux pas mourir sans prêtre !
• Mais je suis prêtre ! Je suis Jésuite ! La très Sainte Vierge m’envoie vers vous ! « Le soldat se confessa et expira aussitôt.

Un jour d’orage, le Frère Sauveur-Marie des Ecoles Chrétiennes, tomba dans une rivière et se vit entrainé par les flots. Il poussa un cri de détresse vers Marie et il se trouva à l’instant transporté sur la rive. Un autre jour, il roula au fond d’un précipice et Marie l’en retira miraculeusement. Recourons donc à celle qui veut être notre secours en tout, partout et toujours.